La roue de l’année aurait été créée dans les années 1950 par Gerald Garner. Ce britannique est aussi le fondateur de la Wicca, un mouvement de sorcellerie moderne. Il paraît important de préciser que même si toutes les sorcières ne sont pas wiccanes, les coutumes de la sorcellerie moderne proviennent principalement de la Wicca. Ainsi, la roue de l’année est un calendrier employé à la fois par les adeptes de la Wicca et par les pratiquants du néo-paganisme.

Les traditions païennes célébrées sur cette roue ont été fêtées par des peuples différents, à des périodes différentes. Si les celtes célébraient ces fêtes, il reste très difficile de connaître leur origine exacte. On sait tout de même que le christianisme, instauré de force, s’est approprié les fêtes païennes pour affaiblir le paganisme. Par exemple, Ostara est devenue Pâques et Yule, Noël. 

La roue de l’année s’articule sur 8 sabbats, 8 festivités qui suivent le rythme des saisons et le cycle de la nature.

Les 4 sabbats majeurs sont Imbolc, Beltane, Lughnasadh et Samhain. Ils représentent des étapes importantes de l'année liées à des symboliques païennes.  

Les 4 sabbats mineurs marquent un changement de saison précis. Mabon et Ostara prennent place sur les 2 équinoxes de l’année (lorsque le jour et la nuit sont de même durée) tandis que Litha et Yule prennent place sur les solstices.

1er février

À l’image du perce-neige qui fleurit à la fin de l’hiver, Imbolc marque le retour progressif de la lumière et de la vie. Après une période rude où la nature silencieuse se terrait, cette fête célèbre le renouveau et la renaissance croissante des beaux jours. Durant Imbolc, la déesse Brigid est mise à l’honneur.

20-23 mars

Ostara marque l'équinoxe du printemps où l'on bénit le réveil de la nature et des animaux. C’est le bon moment pour remercier Éostre, la déesse de la fertilité. Selon la légende, celle-ci distribuait des œufs aux enfants à chaque début de printemps, faisant ainsi de ce sabbat l’ancêtre de la Pâques chrétienne.

1er mai

Ce sabbat fête l’amour, le plaisir et la vie qui bourgeonnent partout autour de nous. Beltane célèbre l’abondance et invite à la mise en place des projets pour les beaux jours, sous le rythme de danses et de musiques. Selon les légendes, c’est le moment de l’ensemencement de la déesse Litha, symbolisant la fécondité de la nature.

20-23 juin

La fête est grande, immense pour ce sabbat. Correspondant au solstice d’été, Litha est une ode à la joie où la force intérieure et la vitalité sont ravivées. C’est le moment où la puissance du Soleil est ressentie au maximum et où l’on peut se ressourcer pleinement. Il est recommandé d’exprimer sa gratitude et de remercier l’astre solaire pour sa présence.

1er août

Aussi nommé Lammas, Lughnasadh célèbre les premières moissons. C’est durant cette période que l’on stocke les fruits et les légumes et que l’on célèbre ce qui a été récolté. Dans la mythologie celtique, le dieu Lug est « celui qui est lumineux » et marque symboliquement le départ prochain de l’été et le début de l’automne. Le mariage et la richesse de la terre sont mis à l’honneur.

31 octobre 

Samhain marque le début de la saison sombre lorsque la nuit l’emporte sur le jour. Considéré comme le Nouvel an des sorcières ayant donné son nom à Halloween, il célèbre les défunts et symbolise une transition : le moment où la frontière entre le monde des vivants et le monde des morts est la plus fine. Durant cette journée, nous sommes naturellement plus sensibles et plus à l’écoute de notre intuition.

20-23 décembre

Ce sabbat fête le solstice d’hiver, la nuit la plus longue de l’année. Étonnamment, on y célèbre le soleil et la lumière qui revient peu à peu. Yule est un symbole d’espoir : la nuit sera bientôt derrière nous, et on prie pour que l’été prochain soit fécond. C'est un temps de repli où il est conseillé de conserver son énergie avant le retour des beaux jours.